Mon fils Koala
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais chaque fois qu'un journaliste interviewe une actrice, une chanteuse et que celle-ci n'a pas eu d'enfants, il lui demande pour quelles raisons, et celle-ci de se justifier en évoquant qu'elle n'a pas pu en avoir ou que l'occasion ne s'est pas présentée.
Si j'étais à leur place, je leur parlerai "respect de la vie privée" puisque jamais on ne pose la question à un homme, jamais. Cela procède du mythe qu'une femme ne peut être complète qu'en étant mère. Passons.
Aucun journaliste ne me demandera jamais pourquoi je n'ai pas eu de chatons. J'espère que ceux qui me lisent sont tous d'accord avec moi et Sharon : être un maître responsable, c'est faire stériliser son félin domestique. J'espère aussi que vous ne faites pas partie de ceux qui auraient trouvé "marrant" que j'ai des chatons, juste pour voir si mon instinct maternel avait survécu à la perte de mes yeux. Déjà que ma mère n'a pas su couper mon cordon correctement (au sens propre du terme), je n'ose imaginer ce que j'aurai fait en ne voyant rien.
J'ai donc adopté et parmi les chatons disponibles, j'ai choisi Koala :
N'est-il pas mignon, avec Prunelle, sa mère biologique ? Des ennuis de santé ont fait qu'il a dû être sevré à six semaines, et j'ai pris le relais. Dès que je l'ai senti, il m'a plu.
Je peux dire qu'il m'a tout fait :
- abcès à la patte en s'enfonçant un grain de litière dans le coussinet. Mon fils, vous dis-je.
- à trois mois, abcès sur les côtes : antibiotiques et pommade. Nous avons partagé le même tube ! Mon fils, vous dis-je.
- il a essayé de se cacher pour que je ne le vois plus. Comme je ne le vois pas, c'était un peu simple, je l'ai trouvé tout de suite.
Il pousse même le mimétisme jusqu'à fermer les yeux sur la photo. N'est-il pas adorable ?